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Jour 23 : L'homme politique Philippe Lamberts
Jour 23 : L'homme politique Philippe Lamberts
Ecrit le mardi 9 avril 2013 - Catégorie : Rencontres

Philippe lamberts, parlementaire européen ! Ca fait déjà pas mal pour l'Année Citoyenne... Parlementaire, cela ramène au pouvoir, aux lieux de pouvoir. Et l'Europe, cela a beau être à Bruxelles, c'est loin. Une rencontre était-elle possible, je veux dire, au-delà de s'asseoir face à face ? Peut-on encore trouver une langue commune et ne pas renoncer à parler du monde ici et maintenant ? La réponse est oui. Dix fois oui.
Nous sommes donc venus. Un peu émerveillés de voir ces grandes allées où se perdre mille fois (une métaphore de la grande démocratie ?) ces grands bureaux de commissions, ces pupitres reliés à des cabines de traduction. Le décor d'un grand film dont nous ne sommes pas les héros. Nous n'étions pas là pour admirer le rayonnage mais pour causer politique. Avec qui ? Avec un homme politique, pardi !

Philippe Lamberts est Ecolo et Bruxellois. Il est du coin donc, là où l'écrasante majorité de ses collègues viennent d'autres pays, d'autres villes. Qu'est-ce que Bruxelles pour un homme d'ici ? La conscience d'un monde à traverser, des autres, le coeur battant de la population, les riches du quartier européen et les pauvres des faubourgs. Quand on habite Anderlecht, on sait de quoi on parle.
Peut-on être homme politique et faire sans cette traversée quotidienne dans le muscle de la société ? Non, assure Lamberts. Partant, c'était pour nous l'espoir de ne pas rencontrer un de ces hommes vus à la télévision ou sur les podiums, parlant fort mais résignés, choisissant la technique des mots plutôt que le commun d'une langue. Parler à des jeunes sans parler "jeune" ! Parler à des gens sans simplifier les idées !
Il se trouve - nous ne le savions pas - que Philippe Lamberts a fait grand bruit récemment, en devenant un homme détesté de la finance parce qu'il a réussi à faire voter une limite aux bonus des banquiers. Lamberts croit au niveau européen, seul niveau à pouvoir prendre des décisions face à la finance quand on est Belge.

Incisif, il confie aux volontaires parfois désarmés et impuissants que le vote a lieu une fois tous les quatre ans mais que voter avec son portefeuille, nous le faisons tous les jours. Il y a donc du possible. (Par exemple, avec la création d'une banque propre, NewB, encouragée par des milliers de gens en Belgique dont Lamberts)
Nina avance que lui et nous, nous voulons la même chose : changer le monde ! - C'est vrai !
Concentré, Lamberts reconnaît qu'ils sont une minorité à vouloir faire avancer l'idéal européen de justice sociale et de rééquilibrage avec le monde de la finance mais que la crise actuelle ouvre des possibilités à saisir.
Là où nous nous attendions à la langue de bois - et en sachant que les volontaires n'ont pas de dictionnaire d'ébéniste -, à des phrases vagues et à de la séduction caractérisée, Philippe Lamberts est resté campé tranquillement dans ses idées, sans forcer ni vouloir nous amadouer. Une rencontre marquante.
Roberto, en sortant de la rencontre, confiait : Je ne supporte pas les politiciens d'habitude mais cette fois-ci, cela a été. Il ne m'a pas dérangé. Fabriquer du lien entre la société et nous, créer de la croyance dans le changement, une belle tâche pour l'Année Citoyenne.
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